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Version du film visionnée : colorisation de 2004 disponible sur Einthusan. Durée : 3h04
Superbe classique, quoique la seconde partie traîne un peu en longueur.
Tout le monde fait de son mieux à part Dilip Kumar qui se contente d'être là, mais dont la présence minimaliste est compensée par une Madhubala éblouissante. Une histoire classic-rock de conflit père-fils sur fond de responsabilité impériale de faire le taf, taf qui consiste à ne pas tomber amoureux de la première esclave venue.
"Méfiez-vous de ce que vous souhaitez" pourrait-être la morale de ce film qui s'ouvre sur un vœu exaucé par un Dieu facétieux : l'empereur aura un fils. Malheureusement ce dernier s'avère être un délinquant porté sur les femmes et la bouteille. Qu'à cela ne tienne, hop hop envoyez moi tout ça au front une quinzaine d'années, ça lui apprendra à être un homme. Manque de bol à son retour fiston n'est plus alcoolique mais toujours autant esclave de ses hormones et il s'entiche d'une intermittente du spectacle, ce que Papa n'approuve pas. Personne ne veut céder et c'est le Conflit Éternel de l'Amour et du Devoir qui se joue, jusqu'à carrément se faire la vraie guerre avec des vrais gens (tout ça pour une meuf qu'on appelle même pas par son vrai nom mais PASSONS). Les chansons et les chorégraphies sont éblouissantes, portées par une mise en scène iconique sublimée par la colorisation ultérieure.
L'occasion est donnée de découvrir plusieurs tropes culturels : la fameuse "fierté Rajput" qui fait du Rajput un ami loyal mais un tantinet intense, et quelques mots de vocabulaire :
: Piyar = Amour
Mohabbat = Amour (y a beaucoup de mots pour parler d'amour en Hindi), Zindabad = Longue Vie
